Kisangani pourra vibrer ce lundi 25 octobre par une marche pacifique pour réclamer le rétablissement du courant électrique, sous l’initiative d’un élu de la ville de Kisangani, le député provincial Jacques Mandiongwe Saidi.

Cependant, cette initiative ne rencontre pas la réflexion de l’honorable Théouvel Lotika Likwela, un autre élu de la ville de Kisangani.
« Il faut d’emblée reconnaître que la liberté de manifestation est garantie par la constitution. Il faut aussi que reconnaître que la liberté d’expression, de pensée et d’opinion sont aussi garanties par la même constitution. En tant que tel, j’ai aussi droit d’émettre mon point de vue quand à cette actualité ou cet événement qui se prépare », souligne Honorable Théouvel Lotika Likwela.

Cependant, l’élu de la ville de Kisangani et président de la commission PAJ au sein de l’assemblée provinciale de la Tshopo estime que l’organisation en ce moment d’une marche pour réclamer l’électricité dans la ville de Kisangani, est une démarche superflue et superfétatoire.
Il justifie sa réflexion vue les démarches menées jusque là pour le rétablissement de l’électricité à Kisangani.

« …les démarches ont été faites pour que le courant revienne. Nous étions à Kinshasa avec l’honorable Jacques Mandiongwe, le président de l’Assemblée Provinciale et d’autres députés provinciaux ; nous avions jugé utile de saisir le ministère de l’électricité et ressources hydrauliques. Accompagné d’une note d’information me faite par le directeur provincial de la SNEL, ce document nous a servi de voir le ministre et lui remettre le document le 1er septembre dans son cabinet. Nous avions tout expliquer au ministre sur la situation de l’électricité à Kisangani et l’avions demander de faire une descente à Kisangani pour palper du doigt la réalité », affirme cet élu de Kisangani.

Poursuivant son argumentaire vis-à-vis de l’innoportunité de la projection de la marche pacifique de ce lundi, honorable Theouvel Lotika renchérit en s’appuyant sur l’arrivée du ministre de l’électricité à Kisangani le 11 septembre dernier, fruit de leur plaidoyer.
Après Kisangani et l’acheminement des pièces pour adaptation à Likasi, le ministre des ressources hydrauliques s’y est rendu dans cette partie de la province du Haut-Katanga pour le suivi des travaux.
A l’issue de cette visite, il a plu au ministre sectoriel d’informer à la population de la ville de Kisangani que les travaux évoluaient normalement et que les pièces seraient disponibles à la fin du mois d’octobre, et qu’au début du mois de novembre, les travaux reprendront à la centrale de la Tshopo pour le rétablissement du courant aussitôt que les pièces soient retourner à Kisangani renseigne Théouvel Lotika Likwela.

Outre les démarches des députés provinciaux, honorable Theouvel Lotika Likwela reconnaît l’implication des élus nations sur cette question. Il fait allusion à la motion d’information à ce titre faite par le député national Masanga Kisigayi au cours d’une plénière à l’assemblée nationale, mais aussi, la récente rencontre du caucus des députés de la Tshopo avec le premier ministre toujours pour la même question.
En plus de ses démarches note ce représentant du peuple, certains membres du bureau de l’assemblée provinciale de la Tshopo y compris l’honorable Jacques Mandiongwe, ont rencontré le ministre des finances en séjour à Kisangani pour la question de l’électricité. A l’en croire, ce dernier avait rassuré à ses hôtes l’implication du gouvernement central afin de rétablir l’électricité dans la ville de Kisangani.

Selon toujours cet élu de la ville de Kisangani, le ministre des finances avait annoncé aux élus du peuple que le gouvernement de la République s’investit en moyen terme pour construire une centrale thermique à Kisangani.

Eu égard à tout ce qui précède, le député provincial Théouvel Lotika estime que plusieurs efforts sont déjà consentis pour le rétablissement du courant électrique à Kisangani. Selon lui, une marche en ce temps ne peut rien produire au regard des démarches évoquées ci-haut et dont le délai proposé n’est pas encore dépassé.

« …Ce que nous devons savoir est que nous cherchons pour l’instant de retourner à la situation d’avant la panne, c’est-à-dire de 6 mégawatts. C’est ce qui est de manière urgente ici. Même si on passait à l’action pour construire une autre centrale, cela prendra des mois et des mois. Ce n’est pas une chose qui peut se faire dans quelques jours », confirme le président de la commission PAJ à l’assemblée provinciale de la Tshopo.

Pour lui, la solution au rétablissement du courant dans la ville de Kisangani, dépend de ce qui se fait à Likasi dans le Haut-Katanga. Il estime que comme le délai imparti pour ces travaux court encore, il n’est pas opportun de s’agiter.
« …fort de toutes ses démarches faites, je ne vois pas pourquoi à ce stade ici on peut demander à la population de descendre dans la rue pour réclamer le courant électrique. Cela parce que toutes les autorités sont saisies pour cette question et les travaux sont entrain d’être exécuter. Pourquoi le faire ? », Se demande Maître Théouvel Lotika.

Par ailleurs, l’honorable Théouvel Lotika réfute toute thèse par lui de vouloir empêcher cette marche qui du reste soit l’initiative de son collègue car étant dans son droit.
Toutefois, le député provincial et élu de la ville de Kisangani appelle la population au calme tout en estimant qu’il est imprudent de sa part d’appeler cette dernière de descendre dans la rue car le gouvernement n’a pas encore démontré une mauvaise foi à la question de l’électricité qui la touche et l’affecte.

Dans sa lettre d’information adressé au maire de la ville de Kisangani, le député provincial Jacques Mandiongwe Saidi annonce une marche pacifique pour réclamer le retour du courant électrique. Une démarche appuyée par certaines organisations des jeunes de la ville de Kisangani. Du moins, la question divise l’opinion publique. Certaines personnes qui trouvent innoportune cette marche, s’oppose à sa participation.

Il convient de souligner que c’est depuis le 20 août que la ville de Kisangani est totalement dans le noir suite à la panne survenue au groupe 3 de la centrale hydroélectrique de la Tshopo. Du coup, les 6 mégawatts générés par ce groupe ont été réduit à 2 mégawatts et que par conséquent, seuls les hôpitaux, les morgues, l’aéroport, la radio et télévision nationale ainsi que la Regideso sont deservis.

Vieille de plus de 60 ans, la centrale hydroélectrique de la Tshopo fonctionne depuis plus de 5 ans qu’avec un seul groupe sur les trois qui la compose. Les 2 autres groupes (1 et 2), sont en panne depuis belle lurette.

Jean Claude Fundi

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