La question de la salubrité et la gestion des déchets demeurent un problème public qui méritent l’attention de tous.
C’est dans cette optique que la fondation Mulunda s’investit dans la vulgarisation de la notion de la salubrité sur l’ensemble de la ville de Kisangani par le biais de la femme dans le but de communiquer les utilisateurs en recyclage et consommateurs des déchets sur l’entreprenariat vert au service de développement durable.

Dans un point de presse tenu vendredi 12 avril à l’occasion du lancement de l’atelier sur l’entrepreneuriat vert et du service Kisangani Bopeto, ingénieur Augustin Mulunda initiateur de ce projet indique que la situation de la gestion des déchets ménagers biodégradables et non-biodégradables est très préoccupante dans le chef de plusieurs municipalités dans la ville de Kisangani.

Pour l’initiateur du projet Kisangani Bopeto, plusieurs facteurs entrent en ligne de compte de cette situation. Il s’agit notamment de :
– Déficit d’une organisation de la collecte primaire et récolte des déchets ;
– L’absence des services structurés d’assainissement et d’hygiène au niveau de la ville, des communes et quartiers ;
– L’existence de décharges incontrôlées sur la ville ;
– La présence des déchets dans des rivières et cours d’eaux ;
– La faible mobilisation des taxes à l’assainissement et ;
– L’insuffisance des équipements et infrastructures de gestion des déchets.

Kisangani en danger des déchets

 

A en croire l’ingénieur Augustin Mulunda, une étude et calcul de projection sur l’accumulation de déchets en 2050 dans la ville de Kisangani avoisinerait le taux d’accroissement de 0,0273 tonnes de déchets par an.

« …la commune Makiso elle-même produira 3 994 796,254 tonnes de déchets. La ville de Kisangani seule aura à produire 36 619 887,631 tonnes de déchets », a fait savoir l’initiateur du projet Kisangani Bopeto.

Ainsi, après la phase d’expérimentation que la coordination de la fondation Mulunda a réalisé dans la ville de Kisangani en vue d’accompagner son projet de salubrité, cette dernière compte installer dans un premier temps, 68 sites de transbordements ou zones transits de déchets sur les six communes d’ici fin décembre.

« Ces ouvrages seront construits en maçonnerie sur une surface variant de 5 à 10 m2 qui nous servira du relai avec notre site de décharge se trouvant au PK 11 route Bangoka et PK 8 sur la route Buta », précise l’ingénieur Augustin Mulunda.

Pour ce faire, l’atelier de deux jours sur l’entrepreneuriat initié par la fondation Mulunda permettra aux participants d’apprendre aux paires éducateurs à élaborer un plan de gestion de déchet selon les catégories et origines, familiariser les responsables des ménages à la gestion de déchet ainsi que la maitrise de la notion de déchets biodégradables et non-biodégradables tout en les valorisant.

Il convient de noter que le projet Kisangani Bopeto a débuté depuis 2019 dans la ville de Kisangani et compte jusque-là, 165 bénéficiaires de ses services.

 

Jean-Claude Fundi

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