Jean Bamanisa Saidi, gouverneur de province de l’Itiri qui soutient l’instauration de l’Etat de siège dans sa province, appelle de même sa population.
Le gouverneur de la province de l’Itiri note une dégradation de la situation sécuritaire le jour au jour.
« Depuis deux ans que nous sommes là, nous n’avons vu que la dégradation de la situation sécuritaire et nous n’avons pas cesser de le dire, de rappeler au chef de l’État ainsi qu’au gouvernement et à nos forces de défense » indique Jean Bamanisa Saidi.
A l’en croire, vu tout ce qui s’est passé jusqu’à présent, il est important que toute la population puisse soutenir cette démarche afin de voir une discipline revenir au niveau de certaines personnes qui sont soit des tireurs des ficelles, soit responsables des groupes armés qui déciment les populations.
Jean Bamanisa qui dénonce la situation sécuritaire délétère dans sa province, avance un chiffre alarmant de 1 600 000 personnes déplacées et des groupes armés qui imposent des administrations parallèles en occupant des espaces.
« les groupements, les chefferies, les secteurs qui hébergent, qui entraînent et qui poussent à ce qu’il y est des jeunes qui puissent rejoindre les groupes armés, cela doit cesser et en même temps, nous disons à ces groupes armés que on ne se bat pas contre une nation, contre un peuple » souligne Jean Bamanisa Saidi.
l’État de siège tire ses origines dans la constitution en vigueur en République démocratique du Congo. En son article 85, la loi supprême stipule que lorsque des circonstances graves menacent, d’une manière immédiate, l’indépendance ou l’intégrité du territoire national ou qu’elles provoquent l’interruption du fonctionnement régulier des institutions, le président de la République proclame l’état d’urgence ou l’état de siège après concertation avec le premier ministre et les présidents de deux chambres du parlement.
Selon l’esprit de la constitution, l’état de siège laisse place à l’administration militaire à la place de l’administration civile. Du moins, l’état de siège vieille au respect des différentes libertés et droits de la population.
Il convient de souligner qu’au cours du premier conseil de ministres du gouvernement Sama Lukonde tenu le 30 avril dernier, le président a annoncé cette grande décision au conseil. Deux provinces de l’Est de la RDC sont concernées par cette mesure. Il s’agit de la province de l’Ituri et du Nord-Kivu.
Jean Claude Fundi