Des folles rumeurs ont envahi la toile sur la question de la tour à flux de Yangambi l’attribuant d’être l’auteure de la forte chaleur qui prévaut ces derniers temps dans la ville de Kisangani.

Pour l’ingénieur Dieu-Merci Asumani directeur de centre de recherche de l’INERA, la situation est le fruit du changement climatique qui est une modification durable impliquant des perturbations sur les paramètres climatiques.

Dans un point de presse tenu samedi dernier à l’hôtel Congo Palace, le DCR de l’INERA Yangambi attribue le changement climatique aux activités anthropiques de l’homme notamment l’agriculture itinérante sur brulis, la déforestation, l’urbanisation ainsi que la montée de la démographie.

De la Tour à flux de Yangambi

Cet instrument qui sert à mesurer les échanges gazeux est un outil important pour la République démocratique du Congo à accéder au marché carbone, note Dieu-Merci Asumani.


A l’en croire, le mécanisme des fonds verts étant mis en place, cependant, ces derniers ne sont pas accessibles au pays par superficie forestière.

« Ce n’est pas parce que la RDC a une grande superficie de forêt qu’elle peut accéder à ses fonds. Il faut plutôt à la RDC de quantifier le stock de carbone dans sa forêt », indique le DCR de l’INERA Yangambi.

C’est à ce titre que la République démocratique du Congo devrait quantifier ses carbones, poursuit Dieu-Merci Asumani.
De ce fait, le pays a trouvé la tour à flux, un instrument robuste qui peut quantifier directement la quantité de carbone séquestrée par la forêt et la quantité des échanges gazeux.

« C’est de là que l’Université de Gand à travers l’Unesco a mis en place en 2020 un projet pour soutenir l’institut national pour la recherche agronomique pour la mise en place d’une tour à flux », a-t-il précisé.

Ainsi donc, les données ont commencé à être récolté en 2020 mais qui nécessitaient un calibrage et que la tour à flux de Yangambi fasse partie intégrante de toutes les tours du monde.

Le carbone du bassin du Congo

Il n’est pas à exclure que les forêts bassin du Congo constituent le deuxième poumon mondial en terme de superficie mais les premières en terme de stockage de carbone.
Ces forêts sont reconnues par leurs diversités et l’on estime actuellement que ces dernières possèdent des puits nets. Et dans le bassin du Congo, les forêts de la RDC occupent 52 % de superficie.

Connu comme « le poumon de l’Afrique », le bassin du Congo est le plus grand puits de carbone au monde, absorbant plus de carbone que l’Amazonie. S’étendant sur six pays, sa forêt tropicale assure la sécurité alimentaire et constitue une planche de salut pour des populations autochtones et locales, ainsi qu’un habitat crucial pour des espèces menacées. La préservation des forêts du Bassin du Congo est généralement jugée vitale non seulement pour l’avenir de l’Afrique, mais aussi pour celui du monde entier et contribue énormément à lutter contre le réchauffement climatique.

Les efforts mondiaux qui visent à lutter contre le changement climatique et la perte de la biodiversité dépendent grandement de la préservation de cet écosystème riche et luxiriant.

 

Jean-Claude Fundi

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