« Plusieurs dégâts matériels dont l’endommagement de la baleiniere et aucune perte en vie humaine enregistrée jusque-là », tel est le bilan fourni cet après-midi par Danny Mongo Litomoli, Ministre provincial en charge des transports et voies de communication, au terme des enquêtes menées par ses services sur le naufrage de la baleiniere « Gloire à Dieu » survenu ce vendredi 17 décembre 2021 à Kisangani au Beach Dokolo, baleiniere appartenant à Monsieur Kombozi, propriétaire et curieusement conducteur.
Des faits
Dans un rapport circonstancié dressé à cet effet, le patron des Transcoms précise que cette embarcation est venue de Yafira, une extension du Poste d’ISANGI dirigé par le Chef Ikolonga, où elle a quitté depuis 16h30.
Arrivée à Kisangani le vendredi 17 décembre 2021 vers 6 heures de matin, cette embarcation a tenté d’accoster au Beach Bana Mayi. A 30 mètres du quai, une panne technique est brusquement survenue, avec comme conséquences l’arrêt du moteur et les quatres shotels sautés. Le matelot dans ses manœuvres n’a pas réussi à attacher le câble d’amarrage par manque d’ancre.
A cause de tout cela, cette unité flottante, dénommée « Gloire à Dieu », a fini par céder et chavirer à la suite du courant d’eau qui l’a poussée jusqu’à cogner le pousseur du bateau Magnificat qui se trouvait en stationnement aux larges du Beach DOKOLO. Les nombreux passagers qui s’y trouvaient ont eu la vie sauve grâce à ce pousseur. Le conducteur, propriétaire de la baleiniere est présentement porté disparu.
De la surcharge
Selon le rapport du Ministre Danny Mongo, la baleiniere était très chargée. C’est l’une des raisons de ce naufrage qui a fait que cette flotte coule et s’engloutisse sous les eaux jusqu’en aval de la SORGERIE, en état d’endommagement complet et total, péniblement secourue par des personnes de bonne volonté non encore identifiées à bord des pirogues à pagaie et motorisées.
Pas jusque-là des pertes en vies humaines
Le manifeste n’étant pas encore découvert, renchérit Danny Mongo Litomoli, le nombre des personnes à bord n’est pas actuellement connu. Il dit attendre les réclamations et les résultats de recherche pour avoir une idée précise sur les disparitions et les probables pertes en vies humaines, s’il y en a eu. Sagesse et intelligence obligent!
Que retenir succintement de ce naufage?
Le Ministre provincial en charge des Transcoms relève les observations ci-dessous pour élucider les causes de ce naufrage. Il s’agit notamment du fait que l’accident est dû à une panne technique, la surcharge de la baleiniere. Il ajoute à ces éléments probants que la flotte aurait voyagé nuitamment. D’où, son arrivée à Kisangani vers 6 heures du matin, pourtant la navigation de nuit est strictement interdite.
Danny Mongo Litomoli martèle aussi sur la négligence de surveillance au départ de Yafira. Quant au bilan, le rapport circonstancié du Ministre reconnaît la perte matérielle énorme mais, quant aux vies humaines, au stade actuel, rien n’est précis.
Par ailleurs, les enquêtes continuent pour établir définitivement les responsabilités afin de prendre les mesures qui s’imposent.
Enfin, le Ministre provincial Danny Mongo Litomoli propose, pour prévenir et, si possible éviter des naufrages en Province de la Tshopo, prévoir dans son agenda, la tenue d’un séminaire de renforcement des capacités en faveur des armateurs comme c’était le cas avec les Commissaires et les Chefs des postes fluviaux du 15 au 15 octobre dernier.
La Rédaction