En séjour de 48 heures dans le paysage de Yangambi, en province de la Tshopo, l’ambassadeur de l’Allemagne accrédité en RDC, Dr Oliver Schnakenberg, s’est imprégné mardi 01 février 2022 des expertises scientifiques fournies par la Tour à flux, installée au cœur des forêts tropicales du Bassin du Congo à Yangambi (100 km de Kisangani), depuis début octobre 2020.
Une première visite de prise des connaissances afin de faire du concret par rapport à ce joyau scientifique dans le domaine de la lutte contre le changement climatique. Se mettant au parfum des explications sur le fonctionnement de cette tour dénommée CONGO FLUX, le Dr Oliver Schnakenberg a escaladé celle-ci, haute de 55 mètres, jusqu’à la canopée des forêts tropicales. Il a été accompagné des ingénieurs pétris des connaissances sur cet ouvrage.
« Je suis reconnaissant et ravi de se familiariser avec la philosophie, la méthodologie et les objectifs de cette construction de la tour Congo flux. l’Allemagne est indirectement impliqué étant membre de l’Union européenne qui a cofinancé ce projet. J’ai eu l’occasion de faire connaissance de ce projet , de le comprendre. Je crois que c’est une innovation qui nous permet de mieux comprendre ce qui se passe dans l’atmosphère, les échanges de gaz, les météo, le vent, la radiation, et beaucoup de choses pour mieux comprendre notre environnement », s’est réjoui l’ambassadeur de l’Allemagne, à la descente du haut de la tour.
La tour à flux de carbone de Yangambi est la première du Bassin du Congo avec l’objectif de mieux comprendre la contribution des forêts tropicales à l’atténuation du changement climatique et aussi sert à l’étude des échanges de gaz à effet de serre entre la forêt et l’atmosphère.
L’Allemagne qui entretient plusieurs partenariats avec la République Démocratique du Congo, dans le cadre des coopérations bilatérales, promet d’apporter son coup de pouce à cet investissement scientifique. « De mon retour à Kinshasa, je vais raconter et encourager d’autres ambassadeurs de venir ici, je vais donc propager cette innovation. Je crois que la RDC peut bénéficier de celle-ci dans la protection de sa biodiversité, de l’environnement, la maîtrise de changement climatique qui est décidé ici dans le pays, ayant la plus grande partie du deuxième poumon du monde des forêts tropicales dans le Bassin du Congo », a ajouté Dr Oliver Schnakenberg.
Construite par l’université de Gand, le CIFOR, la société RSD et l’école régionale post-universitaire d’aménagement et de gestion intégrée des forêts tropicales (ERAIFT), en partenariat avec l’Institut national d’études et de recherches agronomiques (INERA), la Tour Congo flux est une structure qui comblera un énorme déficit de données sur l’importance des forêts humides africaines dans la capture des émissions mondiales de carbone.
Serge SINDANI