La démocratie, qui avait bien avancé dans la province vers les années 2006, avec les premières élections presque générales, semble aujourd’hui en recul.
Certes, de nouvelles avancées ont eu lieu récemment avec l’avènement de la province de la Tshopo issue du démembrement constitutionnel de la RDC en 2015.

Inversement, les gouverneurs sont devenus des maîtres en régions conquises, écartant tout contrôle parlementaire au risque de dévoiler leur gestion chaotique.

C’est le cas du Kakistocrate qui, dans un passé récent interdit au directeur général de la DGRPT de fournir toute information financière aux députés provinciaux, au risque de subir l’armagedon.

Pourtant, les prédécesseurs de l’actuel gouverneur pour ne pas les citer John Ilongo Tokole et Constant Lomata avaient posé certains jalons dont les traces demeurent encore visibles au chef-lieu de la province.

Dans deux ans, le gouverneur déchu par l’assemblée provinciale, au cours du vote de la motion le 15 avril dernier et dont le vice-premier ministre et ministre de l’intérieur et sécurité avait pris acte le 22 avril de la même année, n’a brillé que par des lancements des travaux aux fins renvoyés aux calendes grecques.

Le résistant gouverneur avec ses acolytes sont entrés dans une zone grise où la dictature évolue plus ou moins vite vers la démocratie, comme la Russie et certaines républiques d’Asie centrale, la Birmanie, le Cuba, le Kenya, la Malaisie, et ceux où la démocratie glisse peu à peu vers une dictature, comme les Philippines, l’Indonésie, la Hongrie, la Turquie, et même l’Inde.

Malgré les moindres réalisations du Kakistocrate, ses prédécesseurs qui sont tombés à la régulière ou non devrait aussi servir d’exemple, malheureusement cela ne semble nullement être le cas de figure.

Pourquoi se distinguer en faisant du mal qu’à sa propre population ?
La majorité de ceux qui ont une influence délétère même en dehors de leurs provinces, s’évertuent de tout raser à leur passage.

Globalement, depuis quelques jours, le curseur de la Tshopo se déplace plutôt vers la dictature.

L’Histoire nous apprend que les dictatures s’effondrent dans trois cas :  » si le peuple n’a plus peur qu’on lui tire dessus et vient envahir les palais des puissants, comme ce fut le cas en Roumanie ; si les puissants eux-mêmes décident de ne plus tirer sur leurs habitants, comme on a pu l’observer en Union soviétique ; ou enfin si une invasion venue de l’extérieur aide une résistance intérieure à en finir avec les tyrans.

Un embargo ne suffit pas, par lui-même, à y parvenir. Il peut même, parfois, souder une nation autour de ses dirigeants, même s’ils sont épouvantables ; rares sont les cas où un isolement a suffisamment affamé un peuple pour que celui-ci se retourne contre ceux qui le dirigent, cas des députés provinciaux de la Tshopo.

Disons que l’allégorie, qui porte sur la transformation de la population entière (à l’exception d’un seul homme ), illustre en effet la dynamique d’un totalitarisme qui gagne jusqu’aux esprits les moins dociles.

Jean Claude Fundi

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