Candidat aux législatives nationales dans la circonscription électorale de Kisangani dans la province de la Tshopo, le très méticuleux enseignant des universités, Alphonse Maindo sort du silence et brise le mythe.

Dans son message du 17 janvier intitulé, déclaration message aux électeurs et bénévoles dont une copie est parvenue à notre rédaction, Alphonse Maindo tire à bout portant annonçant sans relâche la poursuite de son combat pour les droits de l’homme. 

Candidat malheureux à la députation nationale, cet enseignant des Universités dit avoir beaucoup appris tout en exprimant sa gratitude à des centaines de bénévoles et volontaires qui ont battu campagne en sa faveur.

« Je ne suis pas député de mon pays, je suis plutôt dépité par tant de malheurs et de misères. En ce jour mémorable du martyre de notre héros national, Patrice Lumumba, d’heureuse mémoire, je tiens à m’exprimer solennellement pour écrire les dernières lignes d’une page exceptionnelle de ma vie de citoyen congolais. En effet, le processus qui devait permettre aux Congolais de se choisir librement des représentants et des gouvernants, auquel j’ai pris une part active, vient de s’achever sur une note biscornue. Malgré le scénario écrit d’avance avec une issue connue, ma foi en la mémoire cognitive collective a prévalu pour me décider résolument à cheminer fermement et dignement dans toutes les opérations électorales. », a-t-il écrit.

L’enseignant de science politique à l’Université de Kisangani ne compte pas désarmer après son échec. A ceux et celles qui sont sonnés et désabusés par son expérience, regrettant son concours aux suffrages, Professeur Alphonse Maindo indique avoir accompli son devoir et assumé sa responsabilité sociale.

« … Collectivement, nous n’avons probablement pas pris la mesure de l’ampleur des maux de notre société et de l’homme congolais ; nous n’avons certainement pas été en mesure d’anticiper et d’empêcher la forfaiture électorale du siècle, malgré les alertes et les signaux alarmants. A ceux et celles qui me reprochent d’y être allé (trop tôt !), insinuant que l’heure n’avait peut-être pas encore sonné, je réponds humblement qu’il n’est jamais trop tôt ni trop tard pour faire le bien. Je ne regrette rien », lâche le Professeur Alphonse Maindo.

Cependant, Alphonse Maindo exprime sa désolation de voir l’organisation politique qui l’a fait rêver depuis sa jeunesse jusqu’à son dévoilement à la grande épreuve du pouvoir en s’affichant avec une désinvolture altière et déconcertante son ambition d’un autoritarisme débridé.  

A cet effet, il dévoile son intension de demeurer un citoyen engagé, un intellectuel dévoué à la défense des droits humains et des causes (même perdues) des plus faibles et des malheureux, la voix des sans voix.

« Je sors de cette expérience citoyenne plus fort et ragaillardi, plus déterminé que jamais. Je garde intacte et immaculée ma foi aux valeurs et principes d’intégrité, de liberté, de participation, de démocratie, d’égalité, de justice, d’humanisme, d’altruisme dans lesquels j’ai été pétri depuis ma tendre enfance. Je n’ai certes pas reçu de mandat formel pour aller parlementer, mais ils n’ont pas fini de m’entendre. Ils étaient et ils sont prévenus. », précise le Professeur Alphonse Maindo.

Ne comptant pas abdiquer, Professeur Alphonse Maindo promet de ne pas abandonner le combat pour un Congo nouveau jusqu’à son dernier souffle de vie. « Je ne trahirai pas ma nation, encore moins ma conscience. Je me battrai sans répit, je ne battrai pas en retraite, je ne prendrai pas de retraite, ce n’est pas un métier, c’est une vocation-mission de toute une vie. Mort ou vif, avec ou plutôt sans mandat, ma voix continuera de résonner, même outre-tombe, pour crier droits humains, liberté, justice, égalité, dignité humaine, n’en déplaise aux apprentis dictateurs et à leurs fanatiques », a-t-il conclu.  

Alphonse Maindo est Professeur à l’Université de Kisangani. Militant des droits de l’homme de première heure, il est parmi les intellectuels qui par appel patriotique, ont convaincu le prix Nobel de la paix le docteur Densi Mukwege à postuler à la présidence de la République.

 

Jean-Claude Fundi.

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