Dans cette tribune, nous parlons de l’exception Congolaise pour stigmatiser les tristes comportements des Congolais, particulièrement ceux des intellectuels, qui étonnent toutes les bonnes consciences.

Il est sans doute de constater que pour l’argent et/ou le sexe, le Congolais est capable de se vendre, de brader les intérêts supérieurs de sa nation. Cette culpabilité se remarque lors des signatures de multiples contrats léonins (repas, alcool, sexe et chèque…)
Aux yeux des autres, les Congolais, quel qu’en soit le niveau, passe pour être un vulgaire et vil jouisseur, un personnage corruptible à souhait, maniable à volonté, donc personnalité non responsable.

Nous tenterons d’affirmer qu’il y a absence criante d’une véritable Elite intellectuelle congolaise autour de la question nationale, les individualités même brillantes agissant isolement selon la loi quasi bestiale du chacun pour soi.
Comment expliquer autrement le fait que d’éminentes personnalités intellectuelles, des officiers militaires formés dans les meilleures académies militaires du monde aient accepté, contre des miettes ou simplement contre des promesses irréalistes, de s’allier à des voisins contre leur propre peuple ?

De ce qui précède, si on se réfère à la crise institutionnelle de 2015 qui a conduit à la chute du régime Kabila, on se rend compte des platitudes politiciennes d’une classe politique extravagante, unie et/ou désunie autour des vils intérêts égoïstes du reste mal gérés, tous mus par une course effrénée au pouvoir pour le pouvoir et qui, par ses multiples bassesses et turpitudes, a occasionné l’affaiblissement du pays et l’a précipité dans un abîme au point de le rendre vulnérable aux moindres attaques.

Ainsi donc, le peuple Congolais, pour avoir été pris en otage par des non patriotes, pour les avoir applaudis et suivis aveuglément, a dû payer cher ses propres turpitudes, comme pour donner raison à ceux qui croient que tout peuple mérite le sort que lui imposent les dirigeants qu’ils se donnent.

Par conséquent, les fossoyeurs de la nation se recrutent surtout parmi la couche intellectuelle du pays, celle qui aurait dû constituer un corps d’élite disciplinée et déterminer à se mettre au service de leur Patrie-mère… C’est donc nous-mêmes intellectuels qui avons affaibli le pays, l’avons réduit à un niveau où il n’y a pas seulement que les hommes, femmes et enfants qui pleurent, mais aussi les routes, les bâtiments, les villes, les villages, la faune, la flore, les cours d’eau, les écoles, les Universités, les véhicules…Tout pleure dans ce pays réduit à un indescriptible état sauvage.

La chose à retenir est la non prise en compte de l’intérêt national dans la gestion des affaires publiques et privées qui explique ces contre-performances qui ont considérablement affaibli le pays. Si l’on n’y prend garde, le pays court un gros risque, celui de disparaître tant les autres perdent leur sommeil à l’idée de voir en pleine Afrique noire l’émergence d’un pays grand et fort. La prise en compte de l’intérêt national s’impose donc comme une donnée impérative si nous voulons survivre en tant que Nation, c’est-à-dire comme communauté unie, forte, respectable et respectée.

Pour clore, il n’existe pas à mon sens le modèle Congolais de nationalisme. La société congolaise n’a valorisé que des comportements déviants en rapport avec l’intérêt général. Les médias, la musique, la politique et même l’école n’ont battu campagne que pour des modèles discutables de réussite : des prédateurs des fonds publics, des politiciens véreux, des hommes d’affaires aux activités douteuses, des femmes vicieuses, des délinquants séniles, des militaires efféminés, des étudiants tricheurs, des pasteurs de moralité boiteuse, des jeunes gens aux comportements déviants, ont été immortalisés dans les chansons, vantés par les médias, ovationnés par le public même instruit.

Jean Claude Fundi

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