La journée mondiale de la liberté de la presse a vécu à Kisangani, chef-lieu de la province de la Tshopo. Célébrée le 3 mai de chaque année, la journée mondiale de la liberté de la presse est aussi une journée de réflexion entre professionnels des médias sur les questions de liberté de la presse et d’éthique professionnelle. 

A Kisangani, la journée n’est pas passée inaperçue. Une journée de réflexion autour des thèmes centraux était au rendez-vous à Malikiah University.

A cette occasion, Ernest Mukuli Kasongo, secrétaire provincial de l’union nationale de presse du Congo section de la Tshopo a invité les journalistes de la Tshopo, au respect du code de déontologie et de l’éthique professionnelle. En plus du respect de ses normes professionnelles, Ernest Mukuli appelle ses pairs à innover.

Se basant sur le thème du jour, « La liberté d’expression à l’épreuve de la situation sécuritaire en RDC, nouvelle loi sur la presse pour une nouvelle dynamique » , le Secrétaire de l’UNPC-Tshopo a rappelé la mémoire de ladite journée en évoquant la question de l’éthique individuelle du journaliste de la ville de Kisangani.

« Cette journée est instituée pour votre mémoire de rendre hommage aux journalistes censurés, emprisonnés ou assassinés à cause de notre profession. de dresser  l’exercice de la liberté de la presse dans notre province, d’assurer l’indépendance de nos médias vis-à-vis des institutions publiques et privées », a-t-il souligné.

Et de renchérir, 

« Les chevaliers de la plume sont de plus en plus nombreux qui se détachent de la règle commune pour rapporter les informations. Sur ce, plusieurs journalistes se voient interpeller à l’ordre vu leurs manières de travailler », a-t-il dit

Pour sa part, Sylvain Masudi du Bureau Conjoint des Nations-Unies aux droits, a planché sa communication sur la liberté d’expression, les limites et les sanctions.

« Vu la multiplicité de moyens de communication, nous avons constaté un problème de dérapage des journalistes dans la manière de transmettre les informations.Vous êtes alors appelés à appliquer la liberté d’expression sous réserve du respect de la loi, de l’ordre publique et de bonne vie et mœurs » a-t-il souligné.

La presse congolaise dispose désormais d’une nouvelle loi qui  régule les médias.  Il s’agit de la nouvelle ordonnance-loi comportant 4 titres promulguée par le Chef de l’Etat.

Le 3 mai a été proclamé Journée mondiale de la liberté de la presse par l’Assemblée générale des Nations Unies en 1993, suivant la recommandation adoptée lors de la vingt-sixième session de la Conférence générale de l’UNESCO en 1991. 

Ce fut également une réponse à l’appel de journalistes africains qui, en 1991, ont proclamé la Déclaration de Windhoek sur le pluralisme et l’indépendance des médias.

Trois décennies plus tard, le lien historique établi entre la liberté de rechercher, de communiquer et de recevoir des informations et le bien public reste aussi pertinent qu’il l’était au moment de sa signature.

Le 3 mai rappelle aux gouvernements la nécessité de respecter leur engagement en faveur de la liberté de la presse. Et c’est également l’occasion de :

– célébrer les principes fondamentaux de la liberté de la presse,

– d’évaluer la liberté de la presse à travers le monde,

– de défendre l’indépendance des médias et

de rendre hommage aux journalistes qui ont perdu leur vie dans l’exercice de leur profession.

 

Usseni Shafik

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