C’est dans le cadre de la mise en œuvre du projet : « Yangambi, Pôle scientifique au service de l’homme et des Forêts YPS en signe », qu’une conférence s’est tenue mercredi 19 mai à l’amphithéâtre de l’Université de Kisangani pour une sensibilisation de la tour de Flux.

Il était question pour Pascal BOECKX, chef du projet Congo Flux de parler du fonctionnement de ce dit projet lancé depuis octobre 2020.

« Nous avons besoin de convaincre les décideurs sur la diplomatie environnementale. La forêt de la Tshopo et du bassin du Congo ont une valeur sans les couper, cela est appelé service écosystémique pour capter le Co2 ( Gaz carbonique ) » a t-il souligné.

A en croire Pascal BOECKX, le projet Congo Flux est la première tour à flux du bassin du Congo.
Et d’ajouter que ce projet s’effectue en science lente c’est-à-dire avec des données préliminaires pour une sûreté des résultats.

Pour lui, cette étude peut prendre un délai de 2 ou 3 ans pour mesurer ces données préliminaires et pour rendre active la tour à Flux il faut au moins 15ans pour enfin produire des données scientifiques.

Les participants à cette conférence apprécient à juste titre ce projet et invitent les autorités congolaises à s’en approprier pour tirer profit.

L’Ouverture de la première tour à flux de carbone du bassin du Congo à Yangambi, a pour objectif de mieux comprendre la contribution des forêts tropicales à l’atténuation du changement climatique.

Désormais, Yangambi abrite la première tour à flux au cœur du bassin du Congo pour l’étude des échanges de gaz à effet de serre entre la forêt et l’atmosphère.

Construite par l’Université de Gand, le Centre de recherche forestière internationale (CIFOR), la société R&SD et l’École régionale post-universitaire d’aménagement et de gestion intégrés des forêts tropicales (ERAIFT), en partenariat avec l’Institut national d’études et de recherches agronomiques (INERA), la tour est opérationnelle depuis début octobre 2020.

Atteignant une hauteur de 55 mètres (15 mètres au-dessus du couvert forestier), cette structure comblera un énorme déficit de données sur l’importance des forêts humides africaines dans la capture des émissions mondiales de carbone, les changements dans les régimes pluviométriques locaux et régionaux, et l’effet de la dégradation des forêts et de la déforestation sur le réchauffement climatique.

Il sied de noter que toutes les données produites seront ouvertes et gratuites pour la communauté scientifique internationale.

La tour à flux de Yangambi fait partie d’un projet financé par l’Union européenne et la Belgique pour faire de Yangambi un pôle scientifique au bénéfice des populations et de la biodiversité de la RDC. L’objectif du projet est de soutenir la recherche scientifique, de promouvoir la conservation et la gestion durable des ressources naturelles, et d’améliorer les conditions de vie des communautés rurales vivant autour de la réserve de biosphère de Yangambi.

La tour est gérée par des techniciens congolais travaillant avec l’INERA, qui ont reçu toute la formation nécessaire sur les aspects techniques et opérationnels.

Usseni Shafik

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