Depuis trois ans, 8 villages de deux groupements du secteur Yalikandja-Yanonge dans la province de la Tshopo bénéficient de l’accompagnement du CIFOR à travers son projet PROFEAAC, promouvoir et formaliser l’exploitation artisanale du bois d’œuvre en Afrique Centrale.
Les réalisations de ce projet combien important dans la réduction de la dégradation de forêts dans le but de rationaliser l’exploitation artisanale de bois d’œuvre ont été portées à la connaissance des autorités et pouvoirs publics, jeudi 16 novembre 2023, au cours d’un atelier tenu à la faculté des sciences de l’université de Kisangani, en présence du ministre provincial de l’environnement.
Dans sa mise en œuvre, le projet PROFEAAC présente une lueur d’espoir à cette population de Yalikandja-Yanonge pour la régénération de sa forêt pour les générations futures.
Ainsi donc, l’ingénieur Benjamin Bisimwa expert scientifique en gestion décentralisée des ressources naturelles au sein du CIFOR-ICRAF note certaines réalisations de ce projet au profit des communautés.
A l’en croire, le projet PROFEAAC a appuyé la formation des exploitants sur la connaissance des textes légaux en matière d’exploitation, de la réglementation, des risques et inconvénients de l’exploitation.
Ingénieur Benjamin Bisimwa renseigne également l’accompagnement des communautés dans les actions de la restauration forestière visant ainsi la plantation des espèces des grandes valeurs commerciales de bois d’œuvre en associant avec les arbres fruitiers.
Et de préciser qu’entre 2022 et 2023, près de 18 000 pieds d’arbres ont plantés dont 70 % constituent des espèces exploitables.
Dans ses perspectives d’avenir, le projet PROFEAAC s’emploi à accompagner 30 exploitants pour l’obtention des permis d’exploitation.
En sus, à travers ce projet, le CIFOR se rassure que les communautés adoptent des bonnes pratiques qui permettent la restauration forestière notamment basée sur des espèces locales à haute valeur de bois d’œuvre.
A côté de ce projet, le centre de recherche forestière internationale (CIFOR) développe des activités de bois énergie dans le paysage de Yangambi car cette question est intéressante vue l’intensité de l’agriculture itinérante sur brûlis au sein de la région.
Pour Georges Mumbere responsable de ce secteur au sein du CIFOR, cette activité s’inscrit dans le cadre d’accompagner les producteurs de bois énergie afin d’appliquer les bonnes pratiques pour préserver ou consommer la ressource.
Selon toujours Georges Mumbere, la logique est que les producteurs de bois énergie puissent avoir des forêts plantées dans lesquelles ils peuvent faire de rotation pendant plusieurs années en plantant des essences à croissance rapide. Il est également enseigner aux producteurs de bois énergie, les nouvelles méthodes de carbonisation afin d’accroître leur rendement fait savoir ce responsable des activités bois énergie au sein du CIFOR.
Au centre urbain notamment dans la ville de Kisangani, Georges Mumbere renseigne que l’activité bois énergie travaille avec les consommateurs dans la sensibilisation des ménages à adopter les foyers améliorés afin de diminuer la consommation de bois énergie en appuyant pour ce faire les entreprises de fabrication des foyers améliorés.
Le projet Promouvoir et formaliser l’exploitation artisanale du bois d’œuvre en Afrique Centrale (PROFEAAC) est conduit grâce au financement principal du Fond Français pour l’environnement mondial et coordonné par le Centre pour la Recherche Forestière Internationale (CIFOR). Son enjeu est de répondre à l’augmentation continue des besoins et aux risques de gestion non durable des ressources forestières, en améliorant la durabilité de l’approvisionnement en sciages artisanaux en République Démocratique du Congo.
Jean-Claude Fundi.