C’est la Gouverneure de la province de la Tshopo Me Madeleine Nikomba Sabangu qui ouvre ce mardi 11 juillet 2023, les travaux de ce grand atelier qui réunit les parties prenantes au processus de la foresterie communautaire en République Démocratique du Congo.

Il s’agit de la 8ème édition de la table ronde multi-acteurs provinciale sur la foresterie communautaire dont les assises se tiennent à Kisangani, chef-lieu de la province de la Tshopo.

L’autorité provinciale qui rappelle le début des reformes politiques et institutionnelles du secteur forestier en RDC, note que la province de la Tshopo avec son imposant couvert forestier, très riche en biodiversité faunique et floristique, joue un rôle crucial dans la séquestration de Gaz à effet de serre en contribuant ainsi à la régulation du climat mondiale, hissant ainsi en province solution au changement climatique dans le monde.
Et d’ajouter que son gouvernement provincial s’est engagé à promouvoir le processus de la foresterie communautaire.

« Il en va de notre intérêt, pour tous les acteurs en particulier les autorités politico-administratives et coutumières, les communautés locales, de dialoguer notamment sur le cadre réglementaire, les rôles spécifiques des uns et des autres à chaque étape de la foresterie communautaire, les synergies entre la foresterie communautaire et les autres reformes ainsi que les processus sectoriels en cours afin de faciliter la mise en œuvre efficace de la Foresterie Communautaire », précise Madeleine Nikomba.

Elle souligne que sa politique consiste à attirer davantage de partenaires dans la province de la Tshopo pour appuyer son gouvernement ainsi que les communautés locales dans la gestion durable des forêts.

Toutefois, la Gouverneure de la province de la Tshopo constate que le processus de la foresterie communautaire exige encore plus de sensibilisation, de travail afin de garantir la compréhension et l’inclusivité de toutes les parties et recommande aux partenaires de s’impliquer dans la sensibilisation pour s’assurer de la pertinence, l’efficacité, l’efficience, l’impact et la durabilité des projets de la foresterie communautaire.

En plus des institutions étatiques et les confessions religieuses, prennent également part à cette 8ème édition de la table ronde sur la foresterie communautaire, les membres des organisations environnementales telles que Tropenbos RDC, COFOR-ICRAF, OCEAN et ADN.

« Forêts communautaires en RDC » est un projet de consortium qui vise à établir un modèle de gestion forestière communautaire efficace, centré sur les droits, les besoins et les priorités des communautés locales, y compris celles des groupes marginalisés tels que les peuples autochtones et les femmes.

Le principe de la foresterie communautaire est que les populations locales sont les mieux placées pour gérer les ressources dont elles dépendant pour leur subsistance.
Et si cela est fait de manière durable, la pauvreté peut être atténuée, la mobilité sociale renforcée et la protection écologique de la forêt réalisée.

En ce qui concerne la République démocratique du Congo, cette biodiversité est essentiellement forestière : plus de la moitié du pays est couverte de forêts denses : sempervirent, semi-sempervirente marécageuse et secondaire ; forêts claires : zambézienne et soudanienne.

Les forêts en République démocratique du Congo couvrent une superficie d’environ 1.280.000 Km2, représentant environ 54 % de l’étendue nationale.

Pour rappel, la foresterie communautaire a été instituée par l’article 22 du code forestier de 2002.
Elle consiste à donner aux communautés locales la possibilité de demander et d’obtenir gratuitement une partie ou totalité des forêts régulièrement possédées en vertu de la coutume.

Dans la province de la Tshopo, un certain nombre des communautés locales notamment celles de Bafwasende ont vu leur terre être rétrocédé.
Tel est le fruit de la foresterie communautaire grâce aux efforts de l’ONG Tropenbos RDC qui accompagne les communautés dans ce processus.

 

 

 

Jean-Claude Fundi.

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