Les travaux de la deuxième conférence internationale sur la biodiversité se poursuivent sans désemparer à l’amphithéâtre de l’Université de Kisangani.
Pour la deuxième journée du mardi 7 mars 2023, les travaux ont été marqués par la présentation de la politique de la République Démocratique du Congo en matière de conservation de la biodiversité.
Classée 5e mondiale (RDC) en matière de méga biodiversité, Eve BAZAIBA ajoute la récente découverte de plus de 45 espèces de café à l’INERA Yangambi.
Occasion pour elle d’admirer les prouesses des recherches qui s’effectuent dans cette reserve de biosphère.
Pour elle, malgré les merveilles de l’environnement, de la presence du fleuve Congo, Kisangani assiste toujours à des très fortes chaleurs.
A l’en croire, c’est pour cette cause que le Gouvernement Congolais a pris à coeur toutes les recommandations des scientifiques pour la gestion des ressources naturelles et durable.
La patronne de l’environnement en RDC interpelle les chercheurs à tenir compte des populations qui vivent dans la forêt.
Pour bazaiba, l’Afrique n’est pas responsable de la pollution de l’environnement et de la biodiversité.
“Dans l’ensemble, nous sommes responsables. Nous assumons de 4% de la pollution parce qu’aucun pays du monde il lui a été interdit d’émettre le CO2 pour les raisons de développement”, a-t-elle soulignée.
Et d’ajouter que 20 pays du monde à eux seuls sont responsables de 80% de pollution. Le 16% autre, c’est la responsabilité des pays à économie intermédiaire.
La ministre de l’environnement rappelle aux pays du G20 sur leur promesse de 100. Milliards de dollars americains par an pour la protection de l’environnement y compris la biodiversité afin de lutter contre le réchauffement climatique, promesse non réalisée depuis 13 ans.
Des réactions face aux propos de Bazaiba
Les propos de la ministre Eve Bazaiba ne sont pas passer inaperçu chez les chercheurs present en cette messe sur la biodiversité.
Alain Mwavo, étudiant Camerounais et chercheur à l’Université de TCHANG, pense que le discours de la ministre est un plaidoyer pour toute l’Afrique.
Selon lui, les résolutions qui sortiront de cette conférence peuvent aider à faire avancer la conservation de la biodiversité pour un développement de l’Afrique en général, et pour le bassin du Congo en particulier.
Pour sa part, Maximiliano de l’institut congolais pour la conservation de la nature, le message de Eve Bazaiba est compatible avec les résultats de la COP qui est une priorité dans la stratégie nationale pour la conservation de la biodiversité.
A en croire ses dires, la gestion durable des forêts, résulte d’un travail d’ensemble avec les autochtones et les communautés locales.
Thsank Lota Ben