Le gouverneur déchu de la province de la Tshopo s’accroche au pouvoir et ne veut céder.
Malgré le message officiel du vice premier ministre de l’intérieur sécurité et affaires coutumières de ce jeudi 22 avril confiant l’intérim à son vice-gouverneur, Louis-Marie Walle Lufungula n’abdique pas et compte aller jusqu’au bout dans une bataille judiciaire contre l’assemblée provinciale.

Dans une vidéo qui défraye la chronique sur la toile au crépuscule de ce jeudi 22 avril, Louis-Marie Walle Lufungula n’attend pas de ses oreilles sa destitution et affirme n’avoir pas été notifié. Cependant, l’homme fort de la province de la Tshopo camp sur sa position et reste strict.

« Chers compatriotes, depuis l’après-midi de ce jeudi 22 avril 2021, un message circule sur les réseaux sociaux selon lequel son excelle Monsieur le vice-premier ministre et ministre de sécurité aurait pris acte du procès-verbal portant adoption d’une motion de censure contre Monsieur Walle Lufungula Louis-Marie gouverneur de la province de la Tshopo, et aurait confié l’intérim au vice-gouverneur Abibu Sakapela. Face à cette confusion, je me vois dans l’obligation de fixer l’opinion en donnant la position officielle de mon gouvernement », note Walle Lufungula.

Louis-Marie Walle Lufungula dévoile la position de son gouvernement

Face au message du vice-premier ministre, ministre de l’intérieur et sécurité, le gouverneur déchu de la province de la Tshopo nie l’existence d’une motion de censure en son égard comme prétend le document en circulation.
Il indique que l’assemblée provinciale de la Tshopo a plutôt adopté selon ses propres termes le 15 avril dernier dans l’illégalité la plus flagante, une motion de censure contre le gouvernement provincial dans son ensemble.

Toujours dans sa défense de s’accrocher au pouvoir, le désormais ex gouverneur estime que même dans l’hypothèse où cette motion serait régulièrement adopté, ce ne serait pas au vice-gouverneur d’assumer l’intérim mais plutôt à l’ensemble du gouvernement provincial qui va expédié les affaires courantes jusqu’à l’investiture du nouveau gouvernement élu et sous la coordination de son gouverneur et ce conformément à l’article 31 de la loi portant principes fondamentaux à la libre administration des provinces.

Il est question ici de s’interroger sur l’article 160 de la loi électorale qui stipule : « lorsque l’assemblée provinciale adopte une motion de censure, le gouvernement provincial est réputé démissionnaire. Dans ce cas, le gouverneur de province remet la démission de son gouvernement au Président de la République dans les 24 heures. Passé ce délai, la démission du gouvernement provincial est d’office. Le gouvernement provincial, sous la direction du vice-gouverneur expédie les affaires courantes ».

Au finish, Louis-Marie Walle Lufungula dit ne pas se soumettre à ce message de Gilbert Kankonde et attend l’arrêt de la cour constitutionnelle car ayant introduit une requête pour inconstitutionnalité de la motion tant de la procédure que de la décision du quorum de cette dernière.

Un message télégramme qui circule dans les réseaux sociaux et signé par Gilbert Kankonde vice-premier ministre intersec et affaires coutumières, accuse réception du procès-verbal de l’adoption d’une motion de censure contre Monsieur Walle Lufungula gouverneur de la province de la Tshopo.

A travers ce document, Gilbert Kankonde dit prendre acte de la déchéance du gouverneur de province et attribue l’intérim à Monsieur Abibu Sakapela vice-gouverneur, d’expédier les affaires courantes en attendant l’organisation de l’élection du gouverneur et vice-gouverneur.

En date du 15 avril 2021 et dans une plénière subséquente, 17 députés sur 17 votants ont adopté pour la motion de censure contre le gouvernement provincial. Malgré la saisine de la cour d’appel pour référé-liberté, la requête de Walle Lufungula était jugée recevable et non fondé.

Jean Claude Fundi

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