Le Programme Démocratie et Droits de l’homme financé à la hauteur de 5 000 000 $ USD par l’agence suédoise de développement et coopération internationale (SIDA) pour une durée de 4 ans, lancé ce jeudi 23 juin 2022 à Kisangani, chef-lieu de la province de la Tshopo.

Un programme qui sera exécuté par un consortium de 15 organisations de la société civile reparties dans 8 provinces s’articulant autour de 4 thématiques. Il s’agit du renforcement de la gouvernance démocratique et de la sécurité, l’amélioration de la protection des droits de l’homme et des droits des femmes, l’accroissement de la sécurité économique des femmes et des filles ainsi que la contribution à l’amélioration de l’état de santé des communautés.

En clair, le Programme Démocratie et Droits Humains vise à renforcer la capacité de la société civile locale. Il sera également question dans ce programme, de renforcer le rôle de la société civile auprès des communautés locales dans la promotion de la gouvernance démocratique électorale, les droits de l’homme et en particulier les droits de la femme et des autres groupes marginalisés mais aussi les aspects liés à l’accès aux soins de santé de qualité de population vulnérable et gouvernance de mutuels de santé.

Jean Bonheur Pande conseiller à la gouvernance au sein de l’ambassade de Suède en RDC, souligne que le royaume de la Suède voudrait transférer à la RDC à travers la constitution, ces valeurs démocratiques et des droits de l’homme auxquelles il a bâtit la vie de son peuple.

Jean Bonheur Pande, conseiller Ambassade Suède, ph. Paul Beyok

« La Suède est bâtie sur des valeurs démocratiques et des droits de l’homme. C’est sur ces valeurs que le peuple Suédois reconstitue sa dignité et la vie du droit. C’est ainsi que nous transférons ces valeurs à travers la constitution de la RDC, mais celui de voir aussi la population sœur de la RDC de régir de cette vie en équité en droits fondamentaux », a-t-il précisé.

Cependant, ce haut cadre au sein de l’ambassade de la Suède en RDC dit attendre de voir un dialogue ouvert entre gouvernants et gouvernés dans le cadre de ce programme.
« C’est un projet pilote de 4 ans unique en son genre car c’est la première fois que nous contractons directement avec les ONG de droit congolais. Ceci est un échantillon mondial car nous œuvrons dans plusieurs pays d’Afrique, de l’Amérique ainsi que l’Asie mais la RDC a été choisie pour démarrer ce processus. Ce que nous attendons, c’est celui de voir un dialogue entre gouvernants et gouvernés basé sur les valeurs qui sont les principes fondamentaux des droits communs, socio-économiques et politiques », lâche Jean Bonheur Pande.

Pour sa part, Jonas Tshiombela coordonnateur du comité de pilotage de ce programme reste conscient de la lourde responsabilité ainsi que les défis à relever.

Jonas Tshiombela, coord. Consortium DDH

« C’est à la fois une joie et la projection. Nous estimons qu’il y a des défis à relever, il y a du travail à faire. C’est une responsabilité. Voilà pourquoi nous disons que nous devons être responsables dans tout ce que nous allons faire au sein du consortium dans le cadre du programme démocratie et droit de l’homme. Pour le moment, le marathon vient d’être lancé. On n’a pas encore gagné mais il nous faut gagner », a-t-il renchérit.

A travers ce programme, la capacité des membres de secrétariat technique et des organisations de la société civile locale sera renforcée y compris les membres du consortium en matière de la gouvernance démocratique et électorale. Les droits de l’homme, l’observation, la protection des droits des femmes, la lutte contre la violence sexuelle et sexiste, les droits socio-économiques, la lutte contre la corruption et l’accès aux soins de santé de qualité seront également de la partie. 15 organisations de la société civile sont concernées pour ce programme à travers les provinces de Kongo central, Kwilu, Kasaï oriental, Kasaï central, Mayindombe, Tshopo, Equateur et Kinshasa.

Jean Claude Fundi.

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