L’annonce a été faite par Benjamin Bola Ikolua, conseiller principal du chef de l’Etat au collège santé bien-être. Dans une interview accordée à la presse Boyomaise, cette haute personnalité à la présidence de la République qui séjourne à Kisangani dans la province de la Tshopo dans le cadre de la distribution gratuite des moustiquaires imprégnées à longue durée d’action, note que le paludisme demeure la maladie qui tue des milliers de congolais. A l’en croire, 144 personnes meurent en une journée en République démocratique du Congo dont 70% constitués des enfants de moins de 5 ans.
« …les chiffres peuvent varier mais on tourne autour de ces chiffres-là. Vous comprenez donc la gravité, l’hécatombe que crée actuellement le paludisme en RDC », se plaint le conseiller spécial du chef de l’Etat au collège santé et bien-être.
Benjamin Bola Ikolua indique que puisque la question préoccupe au plus au point le premier des congolais, ce dernier va mettre en place un conseil national multisectoriel pour passer à l’élimination du paludisme. Il souligne que jusque-là, la République Démocratique du Congo n’est que dans le contrôle mais il est souhaitable d’atteindre le niveau où peu à peu on commence à éliminer le paludisme.
« On ira vers la cause. Ce qui fait à ce qu’on ne sera pas seulement avec le ministère de la santé mais on va rentrer dans d’autres ministères tels que l’environnement, l’agriculture, l’urbanisme et habitat, l’aménagement du territoire même les petites et moyennes entreprises parce qu’on devrait rentrer dans la production de certains médicaments, certains moustiquaires et insecticides à partir de la RDC », confirme le conseiller principal du chef de l’État au collège santé et bien-être.
C’est à ce titre que Benjamin Bola Ikolua souligne l’intérêt que porte le chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi dans la riposte au paludisme en RDC. Il convient de souligner par ailleurs que la vision du plan stratégique national de lutte contre le paludisme 2016-2020 était de faire de la RDC un pays sans paludisme.
Notons qu’en 2018, la République Démocratique du Congo occupait la 2ème place en termes de nombre de cas de paludisme et de décès associés dans le monde (11% des décès), et représentait à elle seule 54,6% des cas en Afrique centrale. Le paludisme demeure la principale cause de morbidité et de mortalité en RDC, et représentait plus de 40% de toutes les consultations ambulatoires.
Jean Claude Fundi