Le manque de l’énergie électrique dans la ville de Kisangani est un problème crucial et la situation laisse à désirer. La vétusté des matériels de la centrale de la Tshopo est le socle de cette situation qui met à mal le développement de la plus grande province de la République démocratique du Congo.
Pour s’en rendre compte de la situation, le député provincial Jean-Bedel MASOMBOLA accompagné du directeur provincial de la société nationale d’électricité (SNEL), s’est rendu ce lundi 30 aout à la centrale hydroélectrique de la Tshopo pour palper du doigt la réalité.
C’est un constat amer fait par le député provincial.
« La population de Kisangani doit prendre son mal en patients. Le rétablissement du courant électrique ne va pas intervenir avant deux mois, à dater du jour de l’arrivée des matériels qui causent régulièrement des pannes », déclare Me Jean-Bedel Masombola.
Même si des solutions palliatives sont en cours pour remettre la tribune numéro 3 en marche, l’élu du territoire d’Ubundu pense déjà à une solution durable et interpelle le gouvernement central.
« Nous ne devons pas seulement réhabiliter mais construire une autre centrale. Parce que s’il faut seulement réhabiliter, nécessairement ça va nous causer des problèmes. Comme a dit le directeur de la SNEL, si on aurait une autre centrale de secours, ça pouvait tant soit peu soulager la peine de l’électricité de Kisangani », pense le député provincial de la Tshopo.
De son côté, Alphonse Kitambala directeur provincial de la SNEL parle d’une situation préoccupante à la centrale de la Tshopo suite à une panne mécanique au groupe numéro 3.
« …A l’heure actuelle, nous sommes à 2 mégawatts. Au niveau de la SNEL, il y a des pièces endommagées qui ont été démontées. Incessamment, nous allons les envoyer pour réparation dans des ateliers spécialisés qui n’existent pas ici. Des grands ateliers spécialisés dans ce pays sont à Likasi dans le Haut-Katanga.
En harmonie avec notre direction générale, nous sommes en train de voir comment ses pièces vont atteindre le Haut-Katanga pour réparation », déclare le directeur provincial de la SNEL Kisangani.
Il estime que compte tenu du volume de travail, la durée peut aller autour de deux mois.
Cependant, le transport de ses pièces pourrait causer des gros soucis, d’où l’appel du directeur provincial de la SNEL au gouvernement provincial de la Tshopo de prendre en charge le transport de ses pièces jusqu’à la destination de réparation qui est le Haut-Katanga.
C’est depuis le 20 aout dernier que la turbine numéro 3 de la centrale hydroélectrique de la Tshopo est tombé en panne rejoignant ainsi la turbine numéro 1, qui elle depuis 2017 est à l’arrêt. Le manque criant de l’énergie électrique cause des graves préjudices dans le chef de la population de la ville de Kisangani.
Trésor BOTAMBA