A l’occasion de la journée mondiale de l’enfant Africain célébré le 16 juin de chaque année, la coordination provinciale de parlement des enfants et jeunes de la Tshopo (PARDE) présente ses inquiétudes sur les dangers qui guettent les enfants congolais en général et particulièrement ceux de l’est de la RDC en particulier.
Au cours d’une conférence de presse tenue ce jeudi 16 juin devant la bibliothèque centrale de l’université de Kisangani, trois exposés.
Il s’agit de l’état de lieu des enfants dans la Tshopo, les pratiques néfastes dont sont victimes ces enfants, ainsi que la responsabilité de l’État à l’égard des enfants.
Pour Fabrice Debo coordinateur provincial du parlement des enfants et jeunes de la Tshopo, le constat fait par sa structure est que l’enfant vit en dessous des privilèges qui lui sont accordés par la loi portant protection de l’enfant.
- Les pratiques néfastes à l’égard des enfants
Les conditions de l’enfant africain en général et celles de la Tshopo en particulier sont très vulnérable, souligne Fabrice Debo.
A l’en croire, Ces enfants ne jouissent pas de tous leurs droits fondamentaux conformément à la loi portant protection de l’enfant et la convention relative aux droits de l’enfant.
Pour Me Rachel Ngoyi coordinatrice de l’ONG action pour la défense des droits des enfants vulnérables, les enfants de la Tshopo sont victimes des pratiques dues aux différentes mœurs observées dans la société.
« Nous avons parfois des enfants qui subissent des mariages forcés, d’autres ne sont pas scolarisés, victimes des travaux forcés, … toutes ces pratiques peuvent nuire à l’éducation et au mental des enfants » insiste Me Rachel Ngoyi.
Au regard de toutes manipulations que subissent les enfants de la Tshopo en particulier, les enfants parlementaires de la Tshopo exigent ceux qui suit:
– A l’État congolais de faire fonctionner un centre d’accueil ou un orphelinat public pour accueillir les enfants en situation de la rue ;
– De faire de la lutte pour l’épanouissement, la protection et la promotion de l’enfant son cheval de bataille ; et afin
– Aux parents et à toute personne exerçant une autorité parentale sur les enfants, de bien prendre soins de ces derniers et leurs assurer un bon encadrement.
Pour rappel, la journée de l’Enfant Africain est un événement annuel qui commémore le massacre des enfants de Soweto de 1976 par le régime de l’apartheid.
Le thème choisi pour cette année est : » Éliminer les pratiques néfastes qui affectent les enfants pour faire progresser ses droits et réalisations ».
A Kisangani, le nombre d’enfants de la rue à est estimé à une centaine, précise Fabrice Debo.
Tshank Lota Ben