Licenciée de l’institut supérieur pédagogique libre de Kisangani, Sarah Pelieng WOOT a eu le désir de poursuivre ses études à l’université de Kisangani, plus précisément à la faculté de psychologie et science de l’éducation.

Après son diplôme à l’institut supérieur pédagogique libre où elle a suivie l’option orientation scolaire et professionnelle, Madame Sarah Pelieng Woot, enseignante au centre espoir des sourds de Kisangani s’est spécialisé dans le domaine de l’enseignement primaire et secondaire où elle est sortie licenciée après un cycle de graduat spécial à la faculté de psychologie et sciences de l’éducation de l’université de Kisangani.

Au cours de la cérémonie de collation des grades académiques et de la clôture de l’année académique 2020-2021 tenue mardi 30 novembre, Sarah Pelieng a émis plusieurs vœux à l’endroit de son alma mater qui se résument en ceci :

– Avoir l’autorisation de poursuivre avec les études post universitaires, et si possible, faciliter son intégration professionnelle afin qu’elle serve de modèle au sein de la communauté universitaire ;
– Introduction de la langue des signes pour les personnes vivants avec surdités, et de l’écriture braille pour les personnes aveugles dans la formation aux universités conformément aux recommandations des états généraux de l’ESU tenus à Lubumbashi ;
– La collaboration entre les établissements d’enseignements supérieurs et universitaires de la ville et les institutions d’enseignements pour les personnes vivants avec handicaps de la ville et de la province, afin d’assurer la promotion de l’enseignement inclusive dans la partie orientale du pays.

Un souhait soutenu par le gouverneur ad intérim de la province de la Tshopo Maurice Abibu Sakapela, en plaidant au près des autorités universitaires d’accorder à la première licenciée sourde de l’Unikis d’obtenir ce dont elle a besoin. Maurice Abibu Sakapela a à l’occasion chargé le ministre provincial de l’enseignement de suivre de près l’évolution de Sarah Pelieng pour en faire un rapport pour des dispositions utiles de la part du gouvernement provincial.

Comment Sarah Pelieng suivait-elle les enseignements ?

Dans un entretien avec le doyen de la faculté de psychologie et sciences de l’éducation, le Professeur Sébastien LOOSA Bolamba est revenu sur la façon dont Sarah suivait les enseignements, ainsi que l’encadrement de son mémoire de fin d’étude.

Il souligne que pendant les heures des cours, la sourde se faisait accompagner de ses interprètes pour l’aider à bénéficier des enseignements au même rang que les autres étudiants.
Certes, pendant les examens, elle n’avait pas besoin d’interprète car, elle avait une bonne capacité de compréhension après lecture de ses notes.
Ce qui la permettait de répondre correctement après avoir lu les questions sans recourir à un interprète.

Un mystère divin ?, un mythe ? Non, c’est une réalité ! Ce diplôme marque le début de l’enseignement inclusif à l’université de Kisangani.

TSHANK Lota Ben

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