La pratique devenue monnaie courante dans les universités congolaises, celle de la vente de syllabus et la perception des droits d’auteur Terni l’image de ces milieux de haute science.
Muhindo Nzangi, ministre de l’enseignement supérieur qui s’en va en guerre contre cette pratique, a au cours de son dernier passage au début du mois de mai à Kisangani, mis publiquement en garde les enseignants qui se livrent à cette pratique, promettant même leurs exclusions de l’ESU.
Contre toute attente, 4 enseignants de l’Université de Kisangani dont un Professeur associé viennent de tomber sur le filet. La sanction n’a pas tardé. Le comité de gestion de l’université de Kisangani vient de suspendre de toutes leurs fonctions au sein de cet alma mater, quatre enseignants.
En effet, à travers la décision rectorale n°R/42/UNIKIS/2022 du 23 mai 2022, le recteur de l’Université de Kisangani suspend de toutes leurs fonctions en tant qu’agent de l’université de Kisangani, le Professeur associé Lukusa Mubenga de la FSSAP, le chef de travaux Muamba Kashala de la FLSH et les chefs de travaux Likilo Osundja et Ossinga Bassandja de FMP.
Selon ce document consulté par notre rédaction, il est reproché à ces enseignants la vente des syllabus ou note des cours. Mais aussi, ils perçoivent les droits d’auteur ainsi que les frais de travaux pratiques, en violation flagrante des instructions académiques en la matière.
Ces enseignants commettent ce forfait ce malgré la note circulaire N°SGAC226/2023 du 19/05/2022 adressé aux doyens de facultés par le secrétaire général académique portant interdiction de vente des syllabus.
Il convient de signaler que désormais, les notes de cours en version électroniques doivent être remises aux autorités décanales au début de chaque cours pour être mise à la disposition des étudiants, gratuitement.
Cette décision de haute porté, pense-t-on, pourrait être prise comme une leçon par les enseignants de l’Université de Kisangani pour ne pas tomber dans les mailles de leur hiérarchie.
Jean Claude Fundi