Qui a maudit la Tshopo ? S’interroge un internaute dans un fora de la Tshopo.

Un questionnement qui tire son fondement sur la situation délétère observée dans la ville de Kisangani 72 heures après le deuxième tour de l’élection du gouverneur et vice-gouverneur.

En effet, tôt matin de ce jeudi 12 mai, certains jeunes se sont distingués par des actes subversives dans les résidences de quelques députés provinciaux jusqu’à l’assemblée provinciale.

Des faits anodins ou prémédités ?

Depuis 8 heures du matin, des vidéos circulent sur la toile où certains jeunes mieux identifiés se livrent à des scènes de violence et de barbarie.

Sur la première vidéo devenue virale sur la toile, c’est la résidence du président de l’assemblée provinciale de la Tshopo qui semble être attaqué.
Un semblant de feu est allumé devant sa résidence par quelques jeunes comparables aux désœuvrés et tout ceci, sous l’œil impuissant des policiers commis à la garde. Pathétique !

Il a fallu attendre quelques minutes pour que la toile soit de nouveau alertée par des actes inciviques commis à l’enceinte de l’organe délibérant.
Et Comme étant dans le siècle de vitesse, quelle n’a pas été la surprise de voir des images de quelques jeunes en train de commettre leur sale besogne devant et à l’intérieur de l’assemblée provinciale.

Les images montrent clairement des pneus brûlés, la guérite des policiers saccagée servant ainsi à contenir le feu. Deuxième acte, qui frise une pièce savamment monté.

Comme cela ne suffisait pas, au devant de la scène, un certain Jean-Claude Samene mieux identifié comme conseiller politique du président de l’organe délibérant de la Tshopo lisant un mémorandum.


Faut-il rappeler le contenu de cette fameuse allocution ? Rien de constructif. Que des attaques à l’endroit des députés provinciaux y compris l’indexation de la sénatrice Madeleine Nikomba traité de tous les maux d’Israël.

Soulignons ici que sieur Samene n’est pas à son premier forfait car avant la tenue de cette élection, le tout puissant jeune de la Tshopo avait ainsi promis de rendre la province ingouvernable et des attaques aux députés provinciaux, au cas où ils opteraient leurs choix à Madeleine Nikomba.

Enfin, une autre vidéo toujours dans la toile montre comment Gilbert Bokungu, président de l’assemblée provinciale remercie quelques pour le travail fait avant de les encourager à poursuivre une marche et les rejoindre.

Curieusement, ce sont dans la plupart les jeunes aperçus dans la vidéo de la violation de l’enceinte de l’assemblée provinciale.


« Bana membres, problème eza boye ! Naza na maloba mingi té. Eloko ya liboso na féliciter bino na mosala oyo bosali. Ya mibale, banda lelo nalongoli biloko wana baloba n’est jamais trahir la Tshopo.
Toko zwa terme ya ba soldats ya Mobutu, tokowa po na ekolo. Bo continuer marche, nakokuta bino kuna na nzela », s’est adressé le président de l’assemblée provinciale en lingala à ses partisans devant son domicile.

Gilbert Bokungu vomi par ses poulains ?

Les choses semblent comme programmé. Est-ce le hasard de la nature ?
Certains députés provinciaux récupèrent la situation et évoquent déjà le départ de leur président.
8 députés initient la pétition contre Gilbert Bokungu qu’ils accusent d’une incompétence notoire à gérer l’assemblée provinciale de la Tshopo.

Ces députés imputent également à leur chef de fil, l’incitation des inciviques à commettre des troubles à l’ordre public, des atteintes à l’inviolabilité de l’enceinte de l’assemblée provinciale.

Ils reprochent également à leur président, la non-exécution de l’ordonnance de la cour d’appel de la Tshopo relatif au contentieux opposant l’honorable Litema et l’organe délibérant.

Alors que ça brouille entre députés provinciaux, certaines sources parlent de dépôt de quelques recours en contestation de l’élection du gouverneur et vice-gouverneur du 6 mai et 9 mai dernier pour irrégularités constatées.

La situation qui prévaut actuellement au chef-lieu de la province de la Tshopo est le fruit de l’élection du gouverneur au deuxième tour.

Récit de Jean-Claude Fundi

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