Après une étude menée dans neuf écoles de la commune Lubunga (commune située sur la rive gauche du fleuve Congo) sur le harcèlement sexuel et viol, l’ONG Secours Juridique Psychologique et Sanitaire des Femmes et Enfants (SJPSFE) vient de rendre public ce vendredi 03 juin 2022, les résultats de son enquête.
Cela fait suite d’une séance de monitoring tenue à l’institut Mwanga de cette municipalité en présence des chefs d’établissements des écoles ciblées ainsi que des représentants d’élèves.
Il ressort du constat fait par cette ONG que la commune de Lubunga est l’une des communes Urbano-rurales de la ville de Kisangani où l’accès à l’instruction est majoritairement faible.
Ceci fait suite au manque d’accès à l’information dans certains domaines professionnels sur les droits et la protection de la femme en milieu urbain et rural.
Tout compte fait, ces raisons font de ses dernières, victimes de mariages forcés, de grossesses indésirables, de marginalisation, viol, etc.
C’est dans cette optique que neuf écoles de ladite commune en l’occurrence : l’institut conventionné Kimbanguiste Kisolokele, l’institut la Victoire, complexe scolaire deux étoiles, complexe scolaire Agape, institut Mwanga, groupe scolaire Abokola, complexe scolaire la Sagesse et l’institut conventionné catholique Bakandja ont servi de cadre pour mener cette sensibilisation avec comme thème : « stop aux harcèlements et viols faits aux filles de la commune Lubunga.
D’après les résultats de cette enquête, plusieurs causes sont à la base de harcèlement sexuel et viol dans la commune Lubunga dont : le manque d’information en matière de Violences sexuelles et celles Basées sur le Genre (VBG) précisément le harcèlement et viol, la peur ou la honte des victimes quant à la dénonciation, les menaces et intimidations par les bourreaux de ces actes, ainsi que les us et coutumes rétrograde, note le rapport de l’ONG SJPSFE.
Faible taux de sensibilisation sur le harcèlement sexuel et viol
Sur un ensemble de 920 élèves atteints dans ces 9 écoles par l’ONG SJPSFE, un échantillon de 711 élèves dont 375 filles et 336 garçons ont permis de prélever les données des cas de VBG en l’occurrence, le harcèlement sexuel et le viol.
320 élèves filles soit 85,3% n’ont jamais été sensibilisés sur le harcèlement sexuel et viol contre 55 seulement, soit 14,7% déjà sensibilisés. Même son de cloche chez les garçons. Sur 336 enquêtés, 276, soit 82,1% n’ont pas encore été sensibilisés, contre seulement 60, soit 17,9% déjà sensibilisés.
De part ces statistiques, il ressort que 61,1% des filles sensibilisées dans ces 9 écoles sont victimes de harcèlement, et 48% victimes de viol. Par contre 17,3% des garçons sont aussi victimes de harcèlement sexuel, et 12,5%, victimes de viol.
Au regard de ces résultats alarmant, l’ONG Secours Juridique Psychologique et Sanitaire des Femmes et Enfants invite les victimes à briser le silence afin de dénoncer les actes de harcèlement et viols dans leurs milieux scolaires en saisissant les instances judiciaires ou encore les organisations de défenses de droit des femmes.
Elle invite par ailleurs les chefs d’établissement à poursuivre avec cette série de sensibilisation dans le cadre du cours de l’éducation à la vie en insérant la notion des violences basés sur les genres, et aux parents d’assurer une bonne éducation de leurs filles pour limiter les actes de harcèlement et viol.
Tshank Lota Ben.