16 pensionnaires de la prison centrale de Kisangani ont recouvré leur liberté ce samedi 3 août. C’est le ministre d’Etat ministre de la justice Constant Mutamba qui a personnellement présidé la cérémonie à cette maison carcérale.
La libération de ce premier groupe des prisonniers intervient seulement à 24 heures après sa visite de la prison centrale de Kisangani rentrant ainsi dans le cadre de son séjour officiel à Kisangani.
« J’ai constaté à ce que certains prisonniers étaient en détention irrégulière en violation de la loi. Dans le cadre de la politique de désengorgement, j’avais mis en place une commission qui venait de faire son travail. Ladite commission a étudié au cas par cas le dossier de chaque prisonnier. Et c’est ce qui a fait que le premier lot des détentions irrégulières soit libéré », précise Me Constant Mutamba.
Et au ministre de la justice d’annoncer la poursuite d’une autre série de libération des pensionnaires de la prison centrale. A l’en croire, la seconde étape consistera à libérer les prisonniers qui sont en détention pendant plusieurs mois soit années sans un procès moins encore un jugement. A ce stade, le ministre Mutamba confirme que ces derniers sont répertoriés au-delà de 40.
« Nous avons aussi la catégorie des prisonniers qui remplissent les conditions de libération conditionnelle où le ministre prend l’arrêté. Une fois retourné à Kinshasa, je prendrais un arrêté pour que eux aussi soient libérés », a-t-il martelé.
Dans la même perspective, le ministre de la justice émet le vœu de voir réhabilité la prison centrale de Kisangani avec la possibilité de sa délocalisation.
Constant Mutamba qui fait de la bonne gouvernance judiciaire son cheval de bataille, réitère sa lutte contre l’impunité. Pour lui, la prison est le meilleur endroit pour ceux qui détournent les deniers publics.
Sur les 16 détenus libérés à ce jour, 8 ont été condamnés et dont leur les peines sont arrivées à expiration et les 8 autres étaient poursuivis pour des infractions mineures notamment des coups et blessures volontaires ainsi des imputations dommageables. Pour le premier cas tout comme pour le deuxième, le procureur de la République a signé la réquisition de fin d’emprisonnement ainsi les ordonnances de main levée.
Construite depuis 1925 pour une capacité de 500 détenus, la prison centrale de Kisangani regorge à ce jour plus de 1 100 pensionnaires.
Jean-Claude Fundi.