Il y a quelques années, la consommation de la viande des chiens et chats étaient presque un tabou, déclare le chef des travaux Joseph Lisingi.

A Kisangani, à la partie orientale de la République démocratique du Congo, la viande des chiens et chats s’apprécient de plus en plus. La population à majorité jeune trouve un repas délicieux et s’y accroche.

Mangobo, l’une des communes les plus chaudes de la ville de Kisangani demeure le bastion de la consommation de ces animaux domestiques.
Des restaurants de fortune spéciaux par ci par là se forment uniquement pour la vente de Tshibelebe [nom du chien en Tshiluba] et Kondoko [surnom donné au chat par les consommateurs].

Le quartier Mabudu à Mangobo est reconnu pour ce cas d’espèce. On y trouve des restaurants de fortune où les consommateurs dégustent calmement leurs repas.

Clément Atibu entrain de déguster une côtelette de chien vente cette recette : »…et Dieu a créé le chien pour qu’on a fasse quoi ? C’est un animal domestique comme les autres. Pourquoi manger le porc et la chèvre et refuser le chien », s’interroge-t-il.

J’ai goûté pour la première la viande de chien à travers mes amis. Une fois essayer, je ne trouve d’égal. La viande de chien dépasse de loin celle de porc, confirme Alain Lipaso, trouvé dans ce restaurant de Mangobo.

Pour Linda Like, le chat est très délicieux. Sa viande n’a de comparable. Etant un animal propre, ce jeune d’une vingtaine d’années ne cache pas son choix à cet animal domestique.

La consommation de la viande de chien et chat a-t-elle une conséquence sanitaire ?

Aucune conséquence sanitaire dû à la consommation des chiens et chats, affirme le nutritionniste Joseph Nsapu.

« La viande des chiens et chats est comme tout autre viande remplie de protéines. Elle contient aussi des acides en son sein qui construisent l’organisme humain. Si tu en consomme c’est comme tout autre chaire », précise Joseph Nsapu.

Cependant, il invite les consommateurs de ces animaux domestiques d’amener ces derniers au sein de l’abattoir public pour s’imprégner s’ils ne sont pas porteur des maladies.

Crainte d’extinction des chiens et chats

L’écologiste et environnementaliste Joseph Lisingi voit d’un autre oeil la situation de la consommation démesuré des chiens et chats à Kisangani.

Cet enseignant à l’ISEA Bengamisa craint l’extinction de cette espèce d’animaux domestiques.

« … certaines personnes se réjouissent de la consommation des chiens et chats et surtout les jeunes. Mais l’inquiétude est de voir le rythme de l’abattage et la consommation de ces bêtes. Les chiens et chats sont abattus chaque jour. J’ai peur de voir l’écart entre leurs consommations et reproduction, au risque dans 5 ou 10 ans que nous n’ayons plus ces animaux domestiques à Kisangani « , se plaint Joseph Lisingi.

Même si certaines personnes voient de mauvais oeil ceux qui consomment les chiens et chats, ces derniers restent des animaux consommé par certaines tribus de la RDC.

Jean Claude Fundi.

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