La ville de Kisangani a commémoré ce mercredi 02 août, la journée nationale d’hommages aux victimes de violences sexuelles liées aux conflits et autres crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité et aux personnes qui leur ont porté secours et assistance. C’était au cimetière des victimes de la guerre de 6 jours où la Gouverneure de la province de la Tshopo Madleine Nikomba Sabangu a déposé une gerbe des fleurs.

Une journée célébrée le 2 Août de chaque année et est dénommée GENOCOST, génocide à des fins économiques. Celle-ci, grâce à l’effort prioritaire en faveur des attentes des victimes, qui a incontestablement conforté le désir du Chef de l’État et du Gouvernement d’aller dans le sens de l’institution du 2 août comme un jour de commémoration. C’est ainsi que cette démarche a été acceptée par toutes les parties prenantes au processus et la date du 2 août a été presque unanimement soutenue par la société civile et les victimes elles-mêmes, avant d’être consacrée par le législateur.

Pourquoi la journée du 2 août ?

C’est grâce à la loi fixant les principes fondamentaux relatifs à la protection et à la réparation des victimes que la journée du 2 août a été instituée. Cette date rappelle le massacre des congolais à cause de l’exploitation illicite de ressources naturelles de leur sous-sol. Elle a ainsi marqué le début de la deuxième guerre du Congo, également connue sous le nom de guerre mondiale africaine en raison des innombrables victimes qu’elle a fait. Connue comme la guerre d’agression, elle a ouvert la porte à des cycles de conflits répétés et épouvantables, au cours desquels le viol a été utilisé par les agresseurs comme une arme de guerre pour semer la terreur, détruire le tissu social pour ainsi contrôler les ressources.

Face à la gravité des actes commis sur le territoire congolais depuis le 2 août 1998, interpelle la conscience collective et oblige pour ce faire tous les congolais à aller de l’avant dans la voie d’une nouvelle dynamique dans laquelle chacun pourra se réapproprier l’histoire afin de saluer fièrement l’avenir. C’est dans cette optique que le président de la République Félix Antoine Tshisekedi a pris l’initiative d’organiser ladite journée commémorative placée sous le signe du pardon afin d’inscrire la nation dans un nouvel élan et de poursuivre son engagement à soutenir les victimes dans leur combat pour la justice et la consolation de la paix.

Que poursuit la journée commémorative GENOCOST ?

L’objectif poursuivi au travers la journée du 2 août est de rassembler les congolais dans une œuvre de mémoire et de méditation en souvenir des atrocités que l’humanité ne doit jamais oublier. La journée vise également à apporter satisfaction aux victimes en leur rappelant qu’elles ne seront plus jamais seules mais aussi à envoyer un signal fort aux agresseurs, que les congolais ne leur permettront plus de voler les vies et de contrôler les terres de la RDC. A travers cette journée, l’on procède néanmoins à la réparation mémorielle en présentant des excuses publiques aux victimes du fait pour l’État d’avoir failli à son devoir de protection envers ses citoyens.

Les attentes de la journée du 2 août

Cette journée devra conduire à rendre hommage et à honorer les victimes ainsi que les acteurs de ce processus; la reconnaissance par le gouvernement des crimes commis en République Démocratique du Congo ; l’acceptation par l’État d’avoir failli à sa responsabilité de protéger sa population des crimes dont elle a été victime ; les excuses publiques du Chef de l’État en sa qualité du garant de la Nation ; l’annonce des grandes réformes juridiques relatives à la protection et la réparation des victimes ; ainsi que la présentation des dispositifs d’accompagnement et de réparation des victimes FONAREV (Fonds National de Réparation des Victimes Sexuelles liées aux Conflits et des Victimes des Crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité).

A Kisangani, plusieurs photos des congolais assassinés lâchement ont été exposé sur des tableaux au cimetière de la guerre de 6 jours ainsi qu’à la place de la poste.

 

 

 

Jean-Claude Fundi.

 

 

 

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