17 jours après la percussion de sa résidence par les éléments FARDC, Professeur Alphonse Maindo brise le silence et dévoile la bande des complices de son humiliation.
Des graves révélations
Dans une conférence de presse tenue ce lundi 27 juin à Kisangani, cet enseignant de l’Université de Kisangani et militant des droits humains cite nommément les auteurs intellectuels des évènements du 10 juin dernier en sa résidence.
« Je connais tous les auteurs de ce complot contre ma personne’, lâche Alphonse Maindo.
Sans ambages, Alphonse Maindo cite le gouverneur a.i de la Tshopo, le commandant 31e région militaire ainsi que les autorités provinciales de l’agence nationale de renseignement.
Ce sont des politiques et ceux ayant la sécurité dans leurs attributions qui ont tout manigancé, a-t-il affirmé.
« Le gouverneur de la province de la Tshopo est aussi parmi ceux qui ont orchestré cette histoire. Il d’ailleurs financé cette opération afin que les éléments FARDC viennent opéré chez moi », précise Maindo Alphonse.
Maurice Abibu clame son innocence
Le gouverneur intérimaire de la Tshopo qui affirme avoir des bonnes relations avec Maindo exprime son regret de voir être cité comme complice dans cette affaire.
Mains dans le coeur, Maurice Abibu Sakapela nie son implication dans cette nébuleuse.
« Je peux avoué que ce jour là, j’ai été informé de l’encerclement de sa résidence à 7h30 par le commandant 31eme région militaire alors que celle-ci était déjà encerclée à partir de 5h du matin. Je vous avoue qu’il n’y a jamais eu une réunion de sécurité qui s’était tenue pour qu’on parle de ce dossier. Je n’ai jamais convoqué une réunion de sécurité ni à la demande de qui que ce soit où on parle du dossier Professeur Maindo », confirme le numéro 1 de la province de la Tshopo.
Maurice Abibu Sakapela qui clame son innocence dans cette affaire note qu’il n’a aucune part de responsabilité dans tout ce qu’avait connu cet enseignant le 10 juin dernier.
Il précise en outre que même la stratégie de l’encerclement de la résidence Maindo lui a été révélé deux heures après.
Il vous souviendra qu’en date du 10 juin 2022, plusieurs militaires FARDC lourdement armés avaient envahi la résidence du Professeur Maindo aux environs de 4h du matin au motif qu’il hébergeait les rebelles ADF.
Il s’était alors opposé d’ouvrir les portails jusqu’au petit matin.
Après présentation du mandat de perquisition en présence de ses avocats et défenseurs des droits de l’homme, les services de sécurité ont passé à peigne fin sa résidence mais à la grande surprise sans trouver aucun prétendu ADF.
Jean Claude Fundi