Face à la psychose grandissante et aux drames humains liés à la rumeur d’atrophie mystique du sexe masculin qui secoue plusieurs coins de la province de la Tshopo, le gouverneur Paulin Lendongolia Lebabonga a publié un communiqué officiel ce mardi 7 octobre, dans lequel il appelle la population au calme et au discernement.
Dans cette sortie très attendue, l’autorité provinciale dément catégoriquement l’existence de ce phénomène, qualifiant les accusations de rumeurs infondées ne reposant sur aucun fait scientifiquement vérifié.
Selon le communiqué, ces spéculations ont eu pour conséquence une montée inquiétante de la justice populaire, ayant déjà coûté la vie à plusieurs personnes innocentes, souvent accusées à tort de maléfices.
“Ces bruits injustifiés sèment la panique et entraînent des atteintes graves à l’intégrité physique, jusqu’à des meurtres,” déplore le gouverneur.
Il en appelle donc à la responsabilité collective, demandant aux maire de la ville, bourgmestres et administrateurs de territoires de redoubler d’efforts dans la sensibilisation pour éviter que la situation ne dégénère davantage.
L’objectif est de préserver l’ordre public, mais surtout de protéger les vies humaines face aux conséquences de cette panique collective.
Alors que certaines zones comme Kisangani, Isangi, Ubundu ou encore Basoko ont déjà été marquées par des actes violents, le gouverneur insiste : “La rumeur ne justifie pas le crime. La province ne peut se construire dans le chaos.”
En attendant les résultats d’éventuelles investigations, les services de sécurité sont appelés à assurer la protection des personnes suspectées à tort et à poursuivre les auteurs de violences populaires, qui, selon les premiers bilans, auraient déjà fait une dizaine de morts en quelques jours.
Jean-Claude FUNDI