Depuis plusieurs années, le Centre de recherche forestière internationale (CIFOR), le Centre international de recherche en agroforesterie (ICRAF) et leurs partenaires interviennent dans le paysage de Yangambi en faveur du développement local et pour faire avancer la conservation et les connaissances. Cette organisation environnementale met en œuvre cinq axes afin de réaliser les objectifs fixés.

C’est dans cette optique que le CIFOR-ICRAF a tenue jeudi 23 mars 2023 à la faculté des sciences de l’Université de Kisangani, une réunion de concertation et d’échanges à l’attention de quelques décideurs provinciales en vue de les informer des différentes activités que ce dernier réalise dans le paysage de Yangambi avec un accent particulier sur les filières viande de brousse et de l’éducation environnementale.

Pour Fai Collins facilitateur du terrain des activités du CIFOR sur le paysage de Yangambi, cette réunion avait pour objectif de communiquer aux décideurs provinciaux les différentes activités réalisées par le CIFOR-ICRAF dans le paysage de Yangambi afin que ces derniers puissent utiliser les résultats de ses activités afin d’améliorer leurs politiques provinciales en matière de l’environnement.

Et d’ajouter que ses activités menées ensemble avec les populations et classées dans le cadre du projet FORETS visent à améliorer et protéger la réserve de Yangambi et son paysage tout en créant des activités alternatives. Une situation qui a permis aux populations de changer des comportements, a-t-il affirmé.

Les axes d’intervention du CIFOR-ICRAF dans le paysage de Yangambi

L’intervention du CIFOR dans le paysage de Yangambi s’articule autour de cinq points :

– Améliorer les capacités : ici, le CIFOR en s’appuyant sur les sciences sociales et naturelles, dispense aux étudiants de deuxième et troisième cycle, à des chercheurs, au personnel des établissements publics et privés locaux, comme aux ménages, une formation sur les ressources et les moyens de subsistance qui leur permettra de mieux les connaître, les évaluer et les gérer ;

– Encourager l’entrepreneuriat local : les moyens de subsistance durables pour la population vivant dans ce paysage sont encouragés en créant des emplois verts tout en promouvant des chaînes de valeur plus durables en vue de relancer l’économie locale ;

– La protection de la biodiversité : le CIFOR travaille avec les usagers des ressources pour favoriser un changement de comportement, une meilleure gouvernance et des pratiques durables qui assureront la protection de la flore et de la faune ;

– La recherche pour le développement : par ici, le CIFOR mène et encourage des activités de recherche innovantes. Pour ce faire, il a l’ambition que Yangambi devienne un pôle scientifique pour l’étude des impacts de la foresterie, de l’agroforesterie et de l’agriculture sur l’environnement, le climat et la population ;

– Et enfin la sensibilisation des communautés locales, des journalistes et les médias nationaux et internationaux afin d’influencer les comportements pouvant avoir un effet positif sur les forêts et contribuer au bien-être des habitants.

Il convient de noter que le paysage de Yangambi couvre une superficie d’environ 8 000 Kilomètres carrés dans la province de la Tshopo. Il s’étend sur les rives droite et gauche du fleuve Congo et comprend la ville de Kisangani et les cités de Bengamisa, Isangi, Yangambi, Lotokila et Yanonge.

Jean-Claude Fundi

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