Kisangani, une ville jadis dynamique, est aujourd’hui plongée dans le noir, victime d’une crise énergétique aiguë due à l’inefficacité de la Société nationale d’électricité (SNEL). Cette situation a des répercussions désastreuses sur divers secteurs, notamment les médias audiovisuels, qui se retrouvent au bord du gouffre.

De nombreux médias ont dû fermer leurs portes, entraînant un chômage massif parmi les journalistes et les techniciens. Les quelques stations qui parviennent encore à émettre le font dans des conditions précaires, souvent en fonctionnant partiellement. Certaines radios passent jusqu’à trois jours sans diffusion en raison de l’absence d’électricité.

Face à ces défis, les radios de confession religieuse semblent être les seules à résister, grâce aux contributions de leurs fidèles. Cependant, cette situation est loin d’être une solution durable pour le paysage médiatique de Kisangani.

La centrale hydroélectrique de la Tshopo, construite dans les années 1950, est devenue obsolète et incapable de répondre aux besoins croissants de la population. Malgré le passage récent du Président de la République, aucun espoir tangible ne se profile à l’horizon pour améliorer la fourniture d’électricité.

Kisangani, qui devait être un phare du développement régional, est désormais réduite à une situation préhistorique. Les médias, pilier essentiel d’une société démocratique et informée, se retrouvent piégés dans un cycle de déclin inexorable. À quel saint devront se vouer ces acteurs essentiels pour sortir de cette impasse ? La réponse reste incertaine, mais il est clair que sans une intervention urgente et efficace, l’avenir des médias à Kisangani semble sombre.

 

 

Jean-Claude Fundi

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