La tension continue de monter au sein de l’Assemblée provinciale de la Tshopo après le dépôt jeudi 9 octobre, d’une pétition visant la déchéance de son président, l’honorable Mateus Kanga Londimo.

Ce vendredi, le député Aimé Eyane est sorti de son silence pour condamner fermement les propos du président de l’organe délibérant, qu’il juge irrespectueux et politiquement immatures.

« Il a manqué l’occasion de se taire pour prouver sa maturité politique », déclare Eyane, visiblement déçu par la sortie médiatique de l’honorable Kanga, qu’il accuse d’avoir jeté l’opprobre sur ses collègues députés en affirmant qu’ils auraient été soudoyés pour signer la pétition.

Des accusations jugées graves et infondées

Selon Aimé Eyane, ces insinuations sont une insulte à l’intelligence et à la dignité des élus provinciaux.
Il rappelle que c’est cette même Assemblée qui a élevé l’honorable Mateus Kanga à son poste actuel.

« On ne peut manquer de respect à ceux qui vous ont porté là où vous êtes », insiste-t-il, avant de retourner la question à Kanga lui-même : « Mais il n’a pas dit combien il reçoit du gouverneur chaque mois comme président ? Ce n’est pas moins de 10 000 dollars. »

Un appel à la retenue

Pour le député Eyane élu d’Opala, le président de l’assemblée provinciale Mateus Kanga doit comprendre qu’il n’est plus un activiste de la LUCHA, mais un homme d’État.
En tant que président d’une institution, ses propos doivent être pesés et son attitude empreinte de retenue.

« Les responsabilités exigent de la hauteur et de la retenue », a-t-il conclu, appelant au respect mutuel entre les membres de l’Assemblée.

Notez que les pétitionnaires reprochent plusieurs griefs au Président de l’Assemblée provinciale notamment, le détournement de 200 000 $ de l’indemnisation du FRIVAO, de 50 000 $ issus des contributions des sénateurs ainsi que des candidats gouverneurs et vice-gouverneurs y compris le détournement de frais de fonctionnement de l’organe délibérant.

Alors que la crise politique continue de secouer la province, cette prise de parole vient accentuer les divisions mais aussi souligner la nécessité urgente d’un retour au dialogue et à la responsabilité institutionnelle.

 

Jean-Claude FUNDI

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