
Ce lundi 17 mars 2025, une conférence sur l’agro-foresterie a été organisée à Kisangani, réunissant des acteurs de la province de la Tshopo, notamment les députés provinciaux, ainsi que le député national Laddy Yangotikala, président de la sous-commission environnement à l’Assemblée nationale, et Manuel Schneider, ingénieur agro-forestier venu de la Belgique.
Cet assise vise à sensibiliser les autorités et la population à l’importance de l’agro-foresterie comme levier pour un développement durable et une économie verte.
Le député national Laddy Yangotikala a souligné la nécessité de promouvoir l’image positive de l’environnement en République Démocratique du Congo (RDC) et plus particulièrement dans la Tshopo.
« Notre passage en Belgique nous a permis d’établir des liens précieux, et aujourd’hui, nous accueillons Manuel Schneider, un expert qui comprend parfaitement les potentiels écologiques de la RDC », a-t-il déclaré.
Son intervention vise à renforcer la compréhension des enjeux liés au crédit carbone et à l’agro-foresterie parmi les parlementaires et les autorités locales, a ajouté Laddy Yangotikala.
Manuel Schneider, qui a eu l’opportunité d’explorer les ressources naturelles de la Tshopo, a également partagé ses observations.
« J’ai constaté que la province est riche en forêts. Cependant, la déforestation liée aux pratiques de brûlis représente un défi majeur. Il est essentiel de sensibiliser la population à la gestion responsable des ressources », a-t-il noté.
Cpendant, Schneider a été impressionné par les initiatives locales, en particulier les plantations de cacao et d’ananas qu’il a pu visiter, soulignant l’importance de la diversification des cultures pour assurer la rentabilité des exploitations agricoles.
« Les autorités provinciales, en particulier le Gouverneur de la Tshopo, semblent pleinement conscientes des enjeux environnementaux et sont déterminées à mettre en place des solutions », a-t-il ajouté.
Cet agro-forestier français a insisté sur le potentiel des friches agricoles de la région, qui pourraient être reconverties en systèmes agro-forestiers, contribuant ainsi non seulement à l’économie locale mais également à la lutte contre le changement climatique en piégeant le carbone.
« Pour que ces projets soient durables, il est impératif d’adopter une vision intégrée au niveau provincial », a renchérit Manuel Schneider.
Il a martelé que l’aboutissement de telles initiatives nécessite l’engagement collectif de toutes les parties prenantes pour pérenniser les efforts en matière d’agro-foresterie.
Jean-Claude Fundi